J’aime cette torpeur d’été, où nous pouvons rêver de tout et de rien, mais aussi de ce nous souhaitons pour notre rentrée. Imaginer un monde d’échanges et de partages, où aller travailler est un plaisir qui procure autonomie, savoir-faire et satisfaction de participer positivement à notre société.

Idée désuète pour certains, utopique pour d’autres, alertés de la violence sociale attendue cet automne…

Et pourtant, à chaque crise, nous retrouvons les mêmes réflexions sur cet idéogramme chinois qui symbolise le mot crise, celui-ci représentant aussi bien le mot danger qu’opportunité. J’ai pris le temps d’aller un peu au-delà et me suis arrêtée sur le blog de l’université de Poitiers qui a ainsi développé  le sujet :

Le mot chinois pour crise est « wei ji », l’idéogramme « wei » signifiant effectivement « danger » mais « ji » ayant plutôt le sens de « point de basculement » ou de « moment décisif ». La crise en chinois, c’est donc le moment où on frôle le danger. Parallèlement, « ji » signifie opportunité de changement, dans un sens positif.

Ainsi, « ce qui ne me détruit pas me rend plus fort. » Ces mots de Friedrich Nietzsche sont une ouverture à la pensée « Wei-ji », pour laquelle chaque crise possède deux constituants indissociables, le risque (wei) et l’opportunité (ji). 

Ainsi nous pouvons sortir plus fort d’une crise, en saisir l’opportunité pour avancer, se remettre en cause. La crise comme instrument du renouvellement : des crises naissent le courage, du courage, la décision, de la décision, l’action.

Savoir accueillir l’adversité conjoncturelle comme autant d’opportunités d’imaginer d’autres scénarios, différents et inattendus, innovants et créatifs, telle est sûrement la morale la plus constructive de cette histoire… 

Ces réflexions nous renvoient dont à l’idée qu’une période difficile est aussi l’occasion de regarder l’avenir différemment.

Pour cela, il nous faut avoir les conditions favorables.

Quelles sont-elles ? En voici une liste non exhaustive :

  • Un lieu et une écoute pour se poser avec son idée
  • Des outils et informations pour la nourrir
  • Des échanges pour la confronter à d’autres regards
  • Une méthode et un espace pour la tester.

Tout ceci venant nourrir un fonctionnement créatif et constructif sans lequel nous ne ferions que stagner ou marcher dans les pas des autres. Ces éléments, nous les avions identifiés et intégrés dans notre projet de création Grenoble ECO LAB avec comme objectif de favoriser les initiatives alliant économie locale, écologie, sociétal, RSE et réflexions sur l’économie circulaire

Ce lieu, une partie de nous y était déjà, il était impensable d’abandonner.

Bien sûr nous avons aussi été figés par la situation vécue ce printemps mais nous ne voulions pas mettre nos rêves, nos travaux et autres avancées en sommeil; alors nous avons repris nos échanges, adapté et décidé malgré tout de créer Grenoble ECO LAB, pour nous, pour vous et pour toutes les belles idées qui vont en émaner …