Hélène Stevenin

A la surface d’une toile blanche apparaissent comme un mirage, les contours d’un corps ou d’une montagne se détachant avec force et volonté. 

Derrière la représentation il y a le geste. Hélène Stevenin le laisse s’emparer du support, convoquant la mémoire d’une enfance bousculée entre voyages lointains et solitude. Enfant qui regarde, observe son entourage, nature des lieux et des hommes. 

C’est avec la mémoire des odeurs, des couleurs qu’elle tracera le souvenir, puis le gravera avec la même intention: laisser s’exprimer le retenu, l’enfoui, qu’il jaillisse ainsi et recouvre la surface entière. 

Pas de demi mesure, pas de demi teinte, pas de compromis… l’étalement d’un corps, 

la violence d’un paysage, la torsion d’un arbre : que la vie s’exprime à vif. La technique est moyen, outil maitrisé au service de l’expression picturale. Que dit-elle ? une Sardaigne en noir et blanc, contrastée, inattendue. Des corps sensuels affirmés dans leur plénitude mais néanmoins anonymes et flous, des montagnes qui s’élèvent dans un ciel très pâle, voire incolore. C’est un contraste puissant : ces noirs charbonneux et le blanc pur, le sillon profond et le trait de craie affleurant la feuille. Peu de couleurs, des rouges sombres, quelques verts incertains, des taches de bleus éparses.. 

Si l’on devait résumer ce que l’on voit alors surgissent les mots : puissance, violence, intensité, mouvements, gestes larges, … mais aussi présence intense du vide, de l’espace, de l’illimité. 

A la fin du parcours comme pour mettre à distance l’inquiétude, voici l’apaisement d’un paysage du sud, la douceur d’une colline, la volupté d’un corps. Réel et réalité, imaginaire et imagination; peindre et graver pour faire traces. 

Texte de Pascale Mayou

Ouverture de l’exposition : Jeudi 1er Juin à 16h30 / Vernissage à partir de 18h30
16 rue Abbé de La Salle 38000 Grenoble – Galerie du rez de chaussée

Merci à @Pascale Mayou pour ces mots sur leurs oeuvres de son amie Hélène

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Inscription souhaitée ICI – Merci et à jeudi