Si nos relations professionnelles étaient contées

Si nos relations professionnelles étaient contées

 Un Social Lab c’est quoi ?

« C’est le développement ET la mise en oeuvre de nouvelles idées pour répondre à des besoins sociétaux et créer de nouvelles relations sociales » *

Sylvie et Nathalie nous en ont fait une démonstration parfaite !

A travers un conte pour enfant, elles nous ont emmené au coeur de ces relations humaines qui compliquent parfois nos relations professionnelles. Durant 1 Heure, elles nous ont promené entre ces histoires qui adoucissent nos vies et  les »piquants » qui nous affectent.

Avec humour elles ont aussi pointé les relations professionnelles constructives et ces relations toxiques qui nous ennuient et ralentissent notre travail.

Elles nous ont replongé dans le monde de l’enfance pour mieux partager les bases de notre communication quotidienne . Elles ont réveillé ces émotions enfantines et initié nos esprits adultes aux bases de cette théorie si humaine au nom si rebutant :

l’Analyse Transactionnelle …

 

  • Sylvie Mailhot est raconteuse de belles histoire et directrice d’un accueil de loisirs et de périscolaire. 
  • Nathalie Martinez est spécialisée en relations de travail, mentorat managérial et accompagnement entrepreneurial • Elle propose du Conseil auprès de dirigeant(e)s et décideurs

Des univers différents, des publics d’âges différents mais un même goût pour relever la saveur de nos parcours, car Nathalie est aussi l’auteur de La Tête dans le Guidon, le podcast qui revitalise le travail. 

Encore merci à elles 2 pour ce  regard sur nos relations de vie, sur nos relations sociales et professionnelles . Que cette première nous donne, à tous, l’envie d’aller plus loin dans la connaissance de ces relations qui portent ou désservent nos actions.

*  Social Lab  « Développement ET mise en oeuvre de nouvelles idées pour répondre à des besoins sociétaux et créer de nouvelles relations sociales. Ces innovations sont sociales à la fois dans leurs finalités et dans leurs moyens »

Commission européenne

Un Tiers-Lieu … et encore?

Un Tiers-Lieu … et encore?

Un Tiers Lieu c’est quoi ?

Un Tiers-lieu est un espace qui facilite les rencontres, l’ innovation sociale et le travail collectif en général.  Le terme est originaire des Etats-Unis et provient de « Third place » c’est à dire un lieu qui n’est ni son domicile, ni son lieu de travail, mais où vont néanmoins être réunis des moyens, des outils, des méthodes permettant le développement de projets ou d’actions nouvelles. Il est courrant d’entendre qu’un Tiers-lieu ne se définit pas mais se vit … Les enjeux y sont généralement de partager du matériel, des espaces d’exposition mais également de faire des propositions sociétales et d’initier des actions en reconsidérant la manière dont se pense la création de valeurs et ce qu’elle apporte en terme d’intérêt général…

Leurs modèles de financement

Leurs modèles de financement se développent entre économie traditionnelle et contributive en se basant sur les ressources générées par leurs activités mais aussi des partenariats publics, privés et personnels.

Des expertises variées :

Une de ses caractéristiques est de faire cohabiter des mondes différents et parfois contradictoires. Cela provoque ainsi des dialogues, des frictions parfois, des réflexions partagées là, où souvent les débats se clôturent.

  Il y règne une grande diversité de profils et d’intentions ce qui génère un ensemble de savoirs et de pratiques. On parle donc, dans ces lieux, d’approches « transdisciplinaires » qui permettent d’appréhender sur site, la totalité du cycle de vie d’un projet – de la production au recyclage – d’où un gain possible de temps et d’énergie .

 Chaque domaine de compétence et chaque expertise se trouvent ainsi valorisés et identifiés comme des pièces incontournables d’un grand puzzle. Car un projet, c’est effectivement aussi, l’assemblage d’une multitude de composants …

 

Les Fondamentaux de l’intelligence collective :

Les bases de l’intelligence collective trouvent leurs racine dans ces lieux . A l’opposé des clivages, des logiques d’appropriation et de compétition,  le partage des connaissances et la participation active de tous sont omniprésents. Face aux enjeux de la complexité, cette approche se répand dans toutes les sphères de la société,  entreprises publiques ou privées incluses. 

Le manque de coopération est un obstacle à la créativité et à la performance des organisations. La richesse du collectif peut faire la différence tout particulièrement dans le domaine de la RSE. Les bases de l’intelligence collective peuvent être une réponse appropriée à la complexité croissante des environnements.

 

Ces bases vont se construire à travers des conditions favorables en terme de lieu, d’état d’esprit, de fonctionnement. Il faut (ré)apprendre les questionnements, l’acceptation du regard d’autrui, la capacité à reconsidérer ensemble une situation ou un projet….

Un Tiers Lieu, en bref … 

Un lieu pour travailler seul, en groupe ou à distance avec :

  • Des échanges favorisés ou une tranquillité préservée
  • Des regards et compétences multiples qui nous permettent de voir les différents axes d’amélioration de nos actions
  • Des outils qui permettent de passer de l’intention à la concrétisation

Ces Lieu peuvent prendre la forme :

  • D’ espaces de travail partagé : Les «coworking »
  • D’ateliers partagés, de fablab (laboratoire de fabrication)
  • De Social Lab pour initier de nouvelles idées
  • De Living Lab pour voir tous les acteurs d’un système
  • De ressourcerie
  • Et bien d’autres …

Conclusion

Il y a autant de définitions qu’il y a de modèles ou d’usages de ces espaces. Nos voisins stéphanois nous en font un résumé simple et pragmatique consultable ici  https://vimeo.com/84773714

Nous pouvons également nous référer au premier manisfeste des Tiers-Lieux de Yoann Duriaux et Antoine Burret qui vise à améliorer la compréhension de la dynamique des Tiers-Lieux de manière à diffuser ses valeurs et à démultiplier son impact sur la société : http://movilab.org/index.php?title=Le_manifeste_des_Tiers_Lieux

Lien du Plan d’action gouvernemental  suivi en 2022 par des plans départemantaux visant à développer ces espaces sur tous nos terrritoires

https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/le-gouvernement-sengage-pour-les-tiers-lieux

 

Et surtout,  si vous ouvrez votre Tiers lieu, oubliez tout celà et vivez le !

Le Programme du mois

Les mardi à partir de 18 Heures, nos salles de réunion sont ouvertes à nos adhérent pour présenter leurs activités, leurs expertises ou tout autre thème qu’ils souhaitereraient partager.

Les jeudi sont plus festifs, artistiques …

et les lundi ou mercredi suivez le planing de notre antenne Designers+ . Ils seront toujours ravis de vous rencontrer !

Et pour une meilleure organisation : Inscription  sur le site – le programme du mois est disponible sur la page d’accueil) ou par SMS au 06 69 48 19 29

13 + 12 =

L’Approche Effectuale

L’Approche Effectuale

Ce chemin fédérateur et durable – 

Lorsque nous parlons d’approche effectuale, nous parlons en fait d’une démarche connue par beaucoup et voici donc une savoureuse analogie pour aborder le sujet :

Vous avez un diner à préparer.

Avez-vous plutôt tendance à faire les courses en fonction d’une recette que vous voulez cuisiner, ou à cuisiner en fonction de ce que vous avez dans les placards ?

Vous faut-il absolument acquérir des ressources pour commencer à faire, ou chercher vous d’abord àfaire, avec ce que vous avez ?

Ce sont bien 2 approches différentes nommées : Approche Causale ou Effectuale.

Pour une approche plus théorique nous dirons que :

  • Lorsque vous aller chercher des moyens, des « causes » vous permettant de « Faire » vous êtes dans une « Approche Causale »
  • Lorsque vous réfléchissez aux effets possibles avec les moyens dont vous disposez, vous êtes dans une « Approche Effectuale »

 

 

Et « ce que nous avons dans nos placards » lorsque nous développons un projet se sont d’abord nos propres ressources, notre personnalité, nos acquis, nos relations …

Nous verrons qu’avec cette approche effectuale, notre objectif final peut être très différent de l’idée première, car nous avons su écouter les évolutions environnantes et nous y adapter.

L’approche effectuale  (ou l’effectuation) 

et ses cinq piliers

  • « Démarrer avec ce que vous avez »

L’effectuation part donc de ressources existantes quesont :

  • La personne que nous sommes 
  • Nos connaissances qui résultent de l’expérience, de la formation, de notre l’éducation …
  • Nos relations qui nous inspirent, nous accompagnent …

Et ce sont ces ressources actuelles qui déterminent aussi les objectifs. Car les ressources dont vous disposez aujourd’hui sont plus utiles et plus importantes que d’hypothétiques ressources dont vous ne disposez pas.

  1. « Raisonner en perte acceptable »

Le principe de la perte acceptable consiste à être prêt à perdre quelque chose de défini pour gagner quelque chose d’indéfini.

C’est admettre qu’essayer quelque chose, c’est aussi accepter l’idée que cela ne fonctionne pas ou pas tout de suite ; il est donc utile de cerner ce que l’on peut se permettre de perdre, en salaire, en temps ou en légitimité …L’exemple classique est le cadre au chômage qui se dit «Je vais travailler sur cette idée, et si ça n’a pas pris dans six mois, je me remets à chercher du travail» 

  1. Voir son projet comme un patchwork dont le résultat final n’est pas connu à l’avance

Car le résultat n’est pas prévisible, il dépend aussi de la contribution de chacun et ce sont les ressources mises en commun qui orientent le résultat final et ouvrent de nouvelles perspectives. 

Un projet entrepreneurial est un processus social et plutôt que de penser « concurrence » nous pensons ici à la création de partenariats afin de « co-construire » l’avenir ensemble. 

Il est donc important de définir des bases communes et garder la souplesse nécessaire pour accueillir les propositions d’autrui. L’objectif n’est donc pas de planifier mais de fédérer.

La progression se fait par l’engagement d’un nombre croissant de parties prenantes et c’est l’augmentation des parties prenantes, qui développe aussi les ressources et donc les objectifs.

  1. Accueillir les surprises de façon favorable

La survenue d’un évènement inattendu peut provoquer une innovation grâce à la bonne réaction de l’entrepreneur.

Ce principe est basé sur un proverbe anglais dont une mauvaise traduction serait : « si la vie vous envoie des citrons, faîtes de la citronnade ».

Il repose sur les effets positifs de la surprise. L’objectif n’est donc pas de chercher à les éviter mais à se préparer à y répondre.

Ceci permet d’être réceptif aux signaux du marché et d’accueillir les évènements positifs ou négatifs pour y détecter d’éventuelles opportunités. Il faut être capable de redéfinir ses objectifs qui émergent en fonction des ressources mais également des surprises qui arrivent.

Il est ici parfaitement admis de démarrer sur une idée, et de partir sur une autre à la suite d’une observation fortuite, d’une suggestion d’un client ou d’un accident.

  1. Créer le contexte 

Plutôt que d’essayer de deviner le marché nous allons tenter ici de l’inventer.  C’est la vision créatrice de l’entrepreneuriat, selon laquelle le rôle de l’entrepreneur est de créer de nouveaux univers, et non de découvrir les univers existants ou il va se battre contre les autres.  L’action est privilégiée à l’analyse car elle est source d’apprentissage mais aussi de transformation de l’environnement.  Action, transformation et cognition sont ici étroitement liées.

En conclusion :

Dans l’approche effectuale, le point de départ d’un projet est « la personne » et le « déclencheur », est souvent un problème à résoudre.

Les idées de départ sont souvent très simples et on ne raisonne pas en termes de bonne ou mauvaise idée mais plutôt sur le fait qu’une idée et une action peuvent déboucher sur une opportunité (opportunité dans son sens plus anglicisme ou il parle de circonstances favorables)

Sans action, une idée n’a pas d’intérêt, pas de valeur. L’effectuation insiste sur la nécessité d’agir pour penser, elle met en avant une vision dynamique et positive de l’opportunité ; d’une opportunité qui n’existe pas en elle-même, attendant d’être découverte par un individu visionnaire mais plutôt construite par l’action entrepreneuriale.

 

Origine théorique de l’Approche Effectuale

« La méthode entrepreneuriale, comme l’a fait la méthode scientifique, va fondamentalement changer le monde. Elle est déjà en voie de le faire. » 

Saras Sarasvathy

une autre voie pour la croissance

(ou Effectuation, selon les auteurs)

Cette approche a été étudiée par Saras Sarasvathy, enseignante chercheuse en entreprenariat

Elle est considérée comme une éminente spécialiste de l’esprit d’entreprise et a étudié le parcours de nombreux d’entrepreneurs 

La chercheuse est ainsi allée à la rencontre de 27 entrepreneurs ayant connu le succès lors de la création de leurs entreprises (chiffre d’affaires variant de 200 millions de dollars à 6,5 milliards de dollars) … elle a  mis en lumière le fait que ces entrepreneurs ne suivaient que rarement la classique démarche prédictive, mais avaient recours à un tout autre raisonnement. 

SarasSarasvathy a ainsi constaté que l’entrepreneur ne raisonne pas selon la logique causale mais qu’il applique cette logique inverse appelée la logique “effectuale”.

Nous pouvons penser que ces visionnaires ont simplement su se défaire d’un carcan imposé pour oser se réapproprier ce qui avait toujours été une démarche entrepreneuriale naturelle. 

L’approche causale fut amplifiée par le développement des Business Plan et Business Model 

Imposé à chaque créateur mais Claude Ananou – Maître d’enseignement en formation entrepreneuriale – à HEC Montréal nous rappelle ceci :

  • Les Business Plan ont été conçu pour pallier la méconnaissance qu’avaient les acteursdu système financier surun secteur qui émergeait : l’informatique.

En effet, de nouveaux entrepreneurs arrivaient sur le marché et il était bien difficile aux banquiers de se prononcer sur la viabilité d’activités que seuls ces jeunes informaticiens maitrisaient.Il leur a donc été demandé de rédiger des Business Plan et Business Model, pour que les banquiers puissent se projeter, dans ce nouveau monde qui émergeait. 

Puis cette pratique s’est généralisée jusqu’à devenir normalité.

Cette crise liée au « COVID » va ainsi amoindrir la place de ces outils qui demandent de se projeter à 3 ans, postulat qui semble bien être devenu très aléatoire.

Il est même probable que l’intensité de ce que nous vivons nous impose de réapprendre « à faire avec ce que nous avons » 

Car l’humain est ainsi fait, quelle que soit la méthode utilisée, il a toujours créé, utilisé ses ressources personnelles et vécu entouré d’autres humains avec qui il a partagé des savoir-faire.

La place croissante de l’approche effectuale est également une excellente nouvelle pour la nature car, basée sur l’utilisation de ressources existantes, elle permet d’économiser les ressources externes que nous savons maintenant « épuisables »

 

Tiers-lieux et pouvoirs publics

Tiers-lieux et pouvoirs publics

Editorial deJulien Nessi, rédacteur en chef

Les tiers-lieux forment le plus large mouvement citoyen jamais observé depuis le mouvement de l’éducation populaire et les maisons des jeunes et de la culture (MJC). De nombreux tiers-lieux en revendiquent d’ailleurs l’héritage. Le phénomène des tiers-lieux fait la démonstration de la manière dont les Français s’organisent pour s’emparer de leur avenir. Il est l’illustration de la capacité de la société civile à construire des réponses concrètes, pragmatiques et opérationnelles, aux défis du xxie siècle. Ces dynamiques émergent dans toute la France et forment des maillons essentiels à notre résilience, par le faire ensemble, par cette vitalité à toute épreuve, ancrée dans nos territoires », écrit Patrick Levy-Waitz, le président de France Tiers-lieux, en introduction de son rapport Nos territoires en action1 . À partir de ce constat et fidèle à notre ligne éditoriale, nous avons voulu explorer ce phénomène des tiers-lieux, en croisant les expertises et les regards de l’association France Tiers-lieux et de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Transition écologique territoriale par la recherche et l’innovation sociale (TETRIS). Les tiers-lieux donnent un nouveau souffle à l’action publique locale, car ils constituent une dynamique sociale, ancrée dans le territoire, favorisant l’expérimentation, la coopération et l’innovation ouverte pour trouver des solutions concrètes. La crise sanitaire a d’ailleurs confirmé leur capacité d’adaptation et de résilience, les fab labs et les makers ayant joué un rôle de premier plan pour produire des masques, gel hydroalcoolique, visières, respirateurs, etc. Si bien que les pouvoirs publics s’y intéressent aujourd’hui de très près. L’État mobilise 130 millions d’euros2 , dont la moitié provient du plan France relance, au bénéfice des tiers-lieux, que l’Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT) accompagne à travers son programme « Nouveaux lieux, nouveaux liens ». Après les fabriques des territoires et fabriques numériques des territoires3 , l’État s’est également lancé dans une démarche de labélisation pour créer d’ici le printemps 2022, 100 manufactures des territoires, tiers-lieux productifs destinés à relocaliser les métiers artisanaux ou entrepreneuriaux. La formation professionnelle dans les tiers-lieux va également bénéficier en 2022 d’un soutien de l’État. Mais, comme le montre ce hors-série, soutenir les tiers-lieux exige un juste équilibre à trouver entre droit à l’expérimentation permanente et respect de leur spécificité, qui n’est ni l’extension des services publics ni des équipements publics d’un nouveau genre.

Voir un extrait du dossier via ce lien :

Horizons publics Dossiers Tiers Lieu