Pourquoi aimons-nous autant les designers à GrenobLE LAB?

Pourquoi aimons-nous autant les designers à GrenobLE LAB?

Le designer est un acteur majeur de la transition environnementale. En effet, durant sa formation, il a dû développer une pensée globale, une pensée dite « systémique » c’est à dire capable de voir l’ensemble d’un système.

Pour s’en convaincre, s’il le fallait, nous pouvons regarder le contenu pédagogique permettant d’accéder au métier de designer produit ou toutes autres spécialités de ce métier à Strate design, école majeure de design sur Lyon et Paris .

La transition environnementale est un sujet simple et inévitable, mais également extrêmement complexe dans sa mise en œuvre. Cette transition environnementale va à l’encontre du système existant et nécessite de comprendre la dimension systémique de notre monde et la dynamique de ce système complexe avec toutes ses interactions.

C’est donc dans ce contexte complexe que le designer prend toute son ampleur.

Dans l’exercice de sa pleine fonction, il lui est demandé d’avoir les compétences d’un concepteur mais aussi d’agir avec éthique, d’élargir sa réflexion sur des modèles vertueux et des systèmes responsables. Au delà des premières ébauches, il a donc appris à penser ergonomie, durabilité, sourcing des composants et impact sur l’environnement , économie des ressources et recyclabilité.

Il aurait pu être au coeur des services RSE avec qui il partage les mêmes engagements. Il aurait été, à la fois, leur meilleur allié, stratège et opérateur mais plusieurs freins majeurs l’en ont écarté:

  • Le designer a été desservi par nos approches parfois un peu binaires, notre capacité à avoir des stéréotypes. Dans l’exercice de son métier, « l’esthétisme » tient une place importante car, pour lui, un objet ne peut être parfait s’il n’est pas beau. Or notre société actuelle porte un regard très paradoxal sur la beauté. Seul l’artiste, le créateur sont reconnus dans ce qu’ils créent de beau. C’est ainsi que le designer a trop souvent été catalogué, identifié comme artiste, réduit à celui « qui fait de beaux dessins »
  • Sa vision systémique n’est pas adapté au schéma d’organisation traditionnel par secteur d’activité (production/vente/personnel/finance..) qui régit encore les entreprises. Paradoxalement, ce sont ces mêmes sociétés qui font appel à des intervenants extérieurs pour développer cette vision systémique…
  • Cette capacité à voir un projet sous de multiples facettes a fait de lui un être « pensant », souvent « peu causant » . A l’inverse, lorsqu’il parle, il peut aborder le sujet sous tant d’angles différents que les interlocuteurs en poste peuvent perdre le fil. Or, dans les premiers temps de la RSE, il fallait des esprits « militants » pour développer cette Responsabilité Sociétale des Entreprises , des personnes avec l’élocution facile, capables de convaincre les directions et les services des entreprises.

La place et l’utilité des services RSE n’étant plus discutée, ne serait-il opportun de renforcer leurs impacts en intégrant ces designers professionnels capables, comme de véritables pivots, d’élargir les échanges avec toutes les expertises de l’entreprise ? Car c’est aussi cette capacité à gérer la complexité en interne et externe qui permettra d’accélérer ces transitions environnementales attendues et souhaitées par un nombres croissants de clients, partenaires et collaborateurs.

L’union pour le climat

Le Social Lab de notre association a déjà participé à plusieurs actions positives pour notre environnement local. Leurs représentants ont pu ainsi partager des expériences, des pratiques et confronter leurs regards avec ces entreprises qui intègrent, dans leurs stratégies cette volonté de tendre vers un impact positif pour l’environnement.

Cette approche touche de multiples aspects stratégiques et financiers mais avant tout humains. Les dirigeants entrent ainsi dans des pratiques nouvelles et donc, des rapports nouveaux avec leurs partenaires et collaborateurs. Dans la pratique, si les grands axes stratégiques relèvent du coeur de l’entreprise, le passage à l’action pour  devenir un acteur de l’environnement va engendrer un grand bouleversement. Dans des climats politiques et sanitaires déjà très incertains, les dirigeants vont devoir oeuvrer avec de nouvelles incertitudes. De nouvelles approches sont nécessaires ainsi que des conditions favorables pour atteindre ces objectifs.

La place et l’importance des Tiers-lieu dans nos organisations prend ainsi tout son sens. Lieu de travail convivial où la pluralité des rencontres est le meilleur rempart contre cet « entre-soi » qui nous habite tous, il privilégie l’action comme élément d’analyse et la coopération autour de projets positifs comme une normalité. Il offre les conditions propices à l’élaboration de nouvelles pratiques.

Une autre façon de vivre « le Club » comme un espace où partager librement ses incertitudes ; appréhender ces approches qui permettent de passer rapidement à l’action, recueillir des informations concrètes et définir ainsi  une ligne stratégique qui replace l’entreprise dans son rôle dynamique et précurseur pour nos sociétés.