
La 1ère Nuit du Design à la CCI de Grenoble

* Les Tiers-Lieux offrent aujourd’hui un cadre permettant au Design de repenser, nos manières de produire et de vivre ensemble.
Le Design, c’est avant tout une méthodologie de travail
« En réunissant les communautés de pratiques et d’intérêt, en inventant de nouveaux modèles économiques et de gouvernance, les Tiers-Lieux offrent aujourd’hui un cadre permettant au Design de repenser nos manières de produire et de vivre ensemble »*.C’est peut-être pour celà que Bruno Lefebvre, designer isérois et membre du conseil d’administration de Designers+ AURA a poussé la porte de GrenobleLab pour initier ce projet : Ouvrir une antenne de Designers sur Grenoble.
Ce projet resurgissait régulièrement sans résultat probant. Grenoble, ville très axée sur l’environnement et les hautes technologies, ne plaçait pas le design au centre de ses priorités,
Ce que recouvre vraiment le design n’est pas toujours bien compris. En effet, nombreux sont ceux qui lui attribuent uniquement une dimension créative et artistique. Les notions de conception, d’ergonomie ou de scénario d’usage sont ainsi occultées ainsi que toutes les autres palettes d’expertises liées à ce métier.
Pour Héloise Benoit, designer culinaire, le design, c’est bien de l’art mais de l’art ergonomique et fonctionnel; mais le design, c’est avant tout une méthodologie de travail.
Les métiers du design sont intimement liés à notre société et sont donc en constante évolution, l’eco-design est ainsi naturellement dans son ADN. S’il faut attendre les années 2000 pour entendre parler d’éco-design, Victor Papanek, célèbre designer des années 70, militait déjà pour l’eco-conception et la valorisation du collectif.
Le plus important, selon lui, dans l’aspect du design est sa relation avec les individus et leurs environnements. Il vise ainsi à intégrer des aspects environnementaux dans la conception et le développement de produits.
Il s’agit déjà bien de produire sans détruire.
Ainsi, pour Bruno Lefevbre, « le design ne se réduit pas à une facétie esthétique, c’est une discipline systémique incluant toutes dimensions : économique, sociale, environnementale. L’éco-design est une partie intrinsèque du « vrai » design »
A l’opposé de la culture du jetable qui use les ressources de notre planète, la qualité, la durabilité et la provenance des produits consommés est au coeur de la stratégie de l’entreprise Lafuma, comme de nombreuses autres aujourd’hui.
Pour Arnaud Dumesnil, directeur général de l’entreprise, le choix d’une consommation responsable est un enjeu majeur au cœur de notre mode de vie et de notre futur.
Le mobilier Lafuma est donc conçu à partir de matériaux renouvelables, biodégradables ou recyclés. Le bois ou le bambou sont des matériaux devenus incontournables, tout comme l’acier ou l’aluminium qui se recyclent facilement,
Concrètement, dès l’origine du produit, les designers se tournent vers des matières premières durables.
Le processus doit également être optimisé de manière à obtenir une consommation de matière minimum. Aussi, les déchets qui résultent de la fabrication peuvent eux-mêmes être recyclés puis utilisés dans d’autres industries.
Tous les acteurs et intermédiaires intègrent donc cette approche globale.
Une démarche qui oblige à revoir nos anciens paradigmes car il ne s’agit pas ici d’être le meilleur mais de « faire ensemble »,
Mais n’est ce pas les fondamentaux d’une RSE motivante et fondamentalement différente qui va, en amont permettre d’identifier les valeurs de nos organisations : respect, solidarité, progrès, honnêteté.
De quoi insuffler une vrai motivation.
Vous connaissez certainement la citation suivante attribuée à Einstein « Aucun problème ne peut être résolu du même niveau de conscience qui l’a crée »
Il n’y aura ainsi pas de réelles transitions environnementales sans prise de conscience. C’est l’évolution de notre conscience qui nous permet de remettre véritablement en question nos conventions et nos façons de faire.
Ces réflexions ont été à l’origine de notre volonté d’ouvrir ce lieu hybride qu’est Grenoblelab.
Tiers lieu axé sur l’environnement et l’économie locale, Grenoblelab crée les conditions pour initier des actions nouvelles . Pour se concrétiser, de nombreuses idées demandent de renouer avec le collectif, de réaccorder sa confiance à autrui, à ses équipes et à soi même. Il faut ainsi percevoir la nécessaire complémentarité des compétences et expertises pour porter des actions innovantes et constructives pour tous.
Pour cela, Grenoblelab s’appuie sur des travaux en sciences sociales effectués par Sara Saravasthy, et sur une approche ouverte et structurée développée par Claude Ananou, Maître d’enseignement à HEC Montréal
Ces approches valorisent notre capacité à passer à l’action avec cette certitude que l’on apprend principalement de ses actes, cette recherche de cohérence qui donne du sens à des événements et cette volonté d’agir en synergie avec notre environnement. Rien d’étonnant alors de voir des entrepreneurs engagés prendre place dans ce lieu ou d’y rencontrer ces designers, nouveaux acteurs incontournables d’une société élégante, ingénieuse et respectueuse de notre environnement .
Après une première participation en septembre 2021, Grenoblelab, porteur de l’antenne iséroise de Designers+ lance une programmation à 360° . Une façon concrète de faire partager les multiples talents et expertises de ses adhérents.
Du mobilier Hache en noyer de l’Isère au premier ski eco-conçu de Rossignol en passant par le design culinaire du chef étoilé, Stéphane Froidevaux du restaurant Le Fantin Latour ou le design graphique des chocolats Bonnat, venez découvrir ou redécouvrir tous les talents grenoblois.
Le programme complet est sur notre site et sur celui de France Design week.
du 7 au 28 septembre – Inscrivez vous !
Références et citations
Jordan Thévenot – Les Tiers-Lieux, nouvelle manière de faire du Design ? – Novembre 2021 – Le Laptop
Héloise Benoit – Designer culinaire – Création Culinaire à quatre mains par Stéphane FROIDEVAUX – Chef étoilé – restaurant le Fantin Latour – France Design Week Grenoble 2022
Victor Papanek – Design pour un monde réel
Bruno Lefebvre – C+B LEFEBVRE – Vice-Président 2016-2022 AFD ( Alliance française des designers) -French Design’100, VIA et Mobilier National 2022
Arnaud Du Mesnil– Directeur général de Lafuma
Sara Saravasthy – Chercheuse en entreprenariat et sciences sociales
Claude Ananou –Maître d’enseignement – HEC Montréal
L’atelier de créativité « DONNER VIE A MA RECONVERSION PROFESSIONNELLE » à Grenoble les 20 et 21 Mai 2022, chez GrenobLE Lab, 16 rue abbé de la Salle (15H hors pauses) est destiné aux individus en reconversion, les créateur.e.s d’entreprise et les entrepreneur.e.s.
Il permet de préciser le projet professionnel et de transformer les freins – contraintes, peurs, blocages, croyances limitantes – en leviers d’évolution personnelle et de développement du projet :
Grâce à diverses techniques de créativité, dont la marche d’inspiration, vous trouverez la bonne question à vous poser autour de votre/ vos projet(s), trouverez des nouvelles idées et réponses, et pourrez brosser un plan d’actions
Déroulement :
JOUR 1 9H-18H : trouver un nouveau fil à tirer dans votre récit professionnel et retrouver la motivation
Matin 9H-12H30
Après-midi 14H-18H
JOUR 2 9H-18H : identifier des réponses à vos doutes et questionnements et initier le passage à l’action
Matin 9H-12H30
Après-midi 14H-18H
Nous nous aiderons les uns les autres à tirer le maximum de profit de chaque exercice. Aucune obligation de partager la nature et/ou les détails de vos projets. Aucune compétence artistique nécessaire
Inscriptions : https://www.eventbrite.fr/e/274164813337
Plus d’infos sur la méthode sur www.artitinerance.com
Ou contactez-moi directement : chiara@artitinerance.com
Le chemin est facile, sur du plat, et traverse des zones urbanisées et plus naturelles.
Le tarif ne comprend pas les frais de repas. Chaque participant devra amener son repas, des micro-ondes seront à votre disposition ainsi que des boissons froides et chaudes. Le repas pourra également être acheté aux alentours de la salle de formation. Nous privilégions le déjeuner ensemble.
Chaque participant amènera un stylo, un jeu de feutres de couleurs, un cahier vierge, relié (pas d’anneaux) format idéal : 25 X 19 cm (pas plus petit). Il deviendra votre carnet de voyage pour la suite : choisissez-le avec soin et plaisir !
IMPORTANT : réservez votre entretien de définition de l’objectif (30′) dans la semaine avant l’atelier via ce lien : https://calendly.com/bilans-mentoring-art-itinerance/30min
Labelimmo Avril 2022
avec les réalisations de :
« C’est le développement ET la mise en oeuvre de nouvelles idées pour répondre à des besoins sociétaux et créer de nouvelles relations sociales » *
Sylvie et Nathalie nous en ont fait une démonstration parfaite !
A travers un conte pour enfant, elles nous ont emmené au coeur de ces relations humaines qui compliquent parfois nos relations professionnelles. Durant 1 Heure, elles nous ont promené entre ces histoires qui adoucissent nos vies et les »piquants » qui nous affectent.
Avec humour elles ont aussi pointé les relations professionnelles constructives et ces relations toxiques qui nous ennuient et ralentissent notre travail.
Elles nous ont replongé dans le monde de l’enfance pour mieux partager les bases de notre communication quotidienne . Elles ont réveillé ces émotions enfantines et initié nos esprits adultes aux bases de cette théorie si humaine au nom si rebutant :
l’Analyse Transactionnelle …
Des univers différents, des publics d’âges différents mais un même goût pour relever la saveur de nos parcours, car Nathalie est aussi l’auteur de La Tête dans le Guidon, le podcast qui revitalise le travail.
Encore merci à elles 2 pour ce regard sur nos relations de vie, sur nos relations sociales et professionnelles . Que cette première nous donne, à tous, l’envie d’aller plus loin dans la connaissance de ces relations qui portent ou désservent nos actions.
* Social Lab « Développement ET mise en oeuvre de nouvelles idées pour répondre à des besoins sociétaux et créer de nouvelles relations sociales. Ces innovations sont sociales à la fois dans leurs finalités et dans leurs moyens »
Un Tiers-lieu est un espace qui facilite les rencontres, l’ innovation sociale et le travail collectif en général. Le terme est originaire des Etats-Unis et provient de « Third place » c’est à dire un lieu qui n’est ni son domicile, ni son lieu de travail, mais où vont néanmoins être réunis des moyens, des outils, des méthodes permettant le développement de projets ou d’actions nouvelles. Il est courrant d’entendre qu’un Tiers-lieu ne se définit pas mais se vit … Les enjeux y sont généralement de partager du matériel, des espaces d’exposition mais également de faire des propositions sociétales et d’initier des actions en reconsidérant la manière dont se pense la création de valeurs et ce qu’elle apporte en terme d’intérêt général…
Leurs modèles de financement se développent entre économie traditionnelle et contributive en se basant sur les ressources générées par leurs activités mais aussi des partenariats publics, privés et personnels.
Une de ses caractéristiques est de faire cohabiter des mondes différents et parfois contradictoires. Cela provoque ainsi des dialogues, des frictions parfois, des réflexions partagées là, où souvent les débats se clôturent.
Il y règne une grande diversité de profils et d’intentions ce qui génère un ensemble de savoirs et de pratiques. On parle donc, dans ces lieux, d’approches « transdisciplinaires » qui permettent d’appréhender sur site, la totalité du cycle de vie d’un projet – de la production au recyclage – d’où un gain possible de temps et d’énergie .
Chaque domaine de compétence et chaque expertise se trouvent ainsi valorisés et identifiés comme des pièces incontournables d’un grand puzzle. Car un projet, c’est effectivement aussi, l’assemblage d’une multitude de composants …
Les bases de l’intelligence collective trouvent leurs racine dans ces lieux . A l’opposé des clivages, des logiques d’appropriation et de compétition, le partage des connaissances et la participation active de tous sont omniprésents. Face aux enjeux de la complexité, cette approche se répand dans toutes les sphères de la société, entreprises publiques ou privées incluses.
Le manque de coopération est un obstacle à la créativité et à la performance des organisations. La richesse du collectif peut faire la différence tout particulièrement dans le domaine de la RSE. Les bases de l’intelligence collective peuvent être une réponse appropriée à la complexité croissante des environnements.
Ces bases vont se construire à travers des conditions favorables en terme de lieu, d’état d’esprit, de fonctionnement. Il faut (ré)apprendre les questionnements, l’acceptation du regard d’autrui, la capacité à reconsidérer ensemble une situation ou un projet….
Un lieu pour travailler seul, en groupe ou à distance avec :
Il y a autant de définitions qu’il y a de modèles ou d’usages de ces espaces. Nos voisins stéphanois nous en font un résumé simple et pragmatique consultable ici https://vimeo.com/84773714
Nous pouvons également nous référer au premier manisfeste des Tiers-Lieux de Yoann Duriaux et Antoine Burret qui vise à améliorer la compréhension de la dynamique des Tiers-Lieux de manière à diffuser ses valeurs et à démultiplier son impact sur la société : http://movilab.org/index.php?title=Le_manifeste_des_Tiers_Lieux
Lien du Plan d’action gouvernemental suivi en 2022 par des plans départemantaux visant à développer ces espaces sur tous nos terrritoires
https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/le-gouvernement-sengage-pour-les-tiers-lieux